Sii Phan Don

Sabai dii !!

Nous voici a Sii Phan Don qui signifie litteralement les quatre milles iles, a l"extreme sud du Laos, a la frontiere avec le Cambodge. A cet endroit le Mekong prend ses aises et occupe en largeur pres de quatorze kilometres ! Au milieu de cette immensite, un archipel fait surface. Des iles de taille variable emergent  du fleuve.

Trois iles majeures accueillent les touristes (Don DEt, Don Khon, Don Khong), la majorite des iles etant inhabitee. 

Le routard etait un peu alarmiste, la description de Don Det laissait presager un mini Vang Vieng ...Effectivement, je pense que les choses ont surement bien change pour les locaux, notamment la fee electricite accessible depuis 2009 mais ... rien a voir avec VV.

On est arrive sur Don Det, et on s"est eloigne du petit debarcadere ou il y a la concentration de toutous la plus elevee. Notamment des rescapes de VV qui "paufinnent leur bronzage" sur la "plage" du debarcadere au milieu des touristes et des cochons et des sacs plastiques (qui font au passage des ravages en Asie du Sud Est).

Tout cela reste toutefois raisonnable. En s"eloignant, on trouve rapidement (dans notre petit bungalow avec vue sur le Mekong) la serenite qu"on etait venu chercher . L'activite principale de l"ile, touristes et locaux confondus, est ...le balancement du hamac. On a surement battu un record en "'testant"" pres de quatre heures d"'affilees la position balancee-horizontale.

On a aussi vu des cascades, parcouru des kilometres a bicyclette de bon matin, mangé des currys coco savoureux et distribué des sabai dii a des dizaines de marmailles tellement-choubidou-tu-en-prends-un-sous-le-bras. Bref, un petit paradis, ou la douceur de vivre est rythmee par le lever et le coucher du soleil.

Un detour obligatoire pour vous prochains voyageurs au Laos ...

Motorcycle Diaries: le Plateau de Boloven

Arrivés dans la petite ville de Pakse, nous louons une petite Honda 100cc pour explorer le plateau de Boloven pendant 3 jours. La region est reputée pour produire un des meilleurs cafés du monde ainsi que pour ses paysages sauvages (forets, cascades, ...). 

On recupere donc notre becane et on file vers le nord. Dés les faubourgs de Pakse depassés on penetre dans des paysages plus sauvages.  La route est bonne, on roule vraiment tranquille et l'on croise d'avantage de charrettes ou troupeaux de buffles que de voitures... On traverse  de nombreux petits villages traditionnels. Pendant 3 jours, les ''coucous''' et autres "sabaidee" des enfants au bord de la route n'arreteront pas. !

En chemin, nous faisons étape a plusieurs cascades avant de rejoindre Tad Lo, ce petit village perdu et ses jolies cascades.

Tat Khuang

Tad Fan

Dans la région du Boloven, on trouve de nombreux villages de minorités ethniques tels les Katang ou Katu. L'occasion de faire quelques belles rencontres: des gamins nous emmenent voir une autre cascades alors que les hommes du village, reunis autour d'une partie de petang, partage avec nous leur bouteille de lao-lao (alcool de riz)

La communication n'est pas facile (essayes de parler lao avec des laotiens a moitié bourrés...) mais on passe de bons moments !

Le lendemain, sur la route pour Paksong, on entre plus concretement dans le plateau de Boloven. Malheureusement, autour des plantations de café, de larges pans de végétation sont brulés afin de préparer les terrains avant la saison des pluies. Forcemment c'est moins sympa sans les vertes rizieres et sans des hectares de forets desormais reduits en cendres...

Finallement, apres quelques 250 kilometres avales en 3 petits jours, on decide de rentrer vers Pakse et de se rendre en barque sur l'ile de Don Kho pour une nuit chez l'habitant.

A notre arrivée, nous sommes conduit aupres du chef du village qui se charge de nous trouver une famille pour passer la nuit et nous expose les tarifs des differentes prestations. Tout  cela semble bien rodé mais le village reste vraiment tranquille entres les activités de peches et de tissage. Roxou en profite pour s'initier au tissage de "sarong" aupres d'une gentille mamita.

Roxou sur le metier a tisser

rizieres sur Don Kho

Apres un super repas dans notre famille d'acceuil suivi d'une nuit agitée (notre chambre n'ayant que 2 murs et demi et le vent ayant soufflé bien fort), il est temps de reprendre bateau puis moto afin de rejoindre notre prochain destination...

Vientiane

Au premier abord, Vientiane ne ressemble pas vraiment a une capitale. Son centre ville avec ses maisons basses et ses rues peu fréquentés offre au visiteur l'impression de se trouver dans une petite ville assoupie.

Les nombreux wat qui jallonent le centre-ville renforcent cette atmosphere de calme et de tranquilité, a peine troublée par quelques Falang (etrangers) en jeep tout droit sortis d'Indochine... Il faut dire que Vientiane est la ville ou les traces de la colonisation francaise sont les plus visibles.

Une longue promenade en bord du Mekong permet d'admirer le coucher du soleil sur le voisin Thailandais.

Tout ca finalemment reste a l'image du reste du pays: tranquillite et sérénité...

Evidemment, il n'est pas si difficile que ca de trouver un peu d'animation, notamment a la tombée de la nuit.

Et si pendant la journée les trottoirs de notre rue sont arpentés par de jeunes moines ; le soir ,ces memes trottoirs sont squattes par les prostitues et dealers en tous genres... Une sensation curieuse...

Le Boudhisme Theravada

Un petit appercu du Boudhisme Theravada, celui que nous frequentons presque tous les jours depuis notre arrivee en Asie du sud-est et particulierement ici, au Laos.

Le Boudhisme Theravada ou "du petit vehicule" est considéré comme la forme originale du Bouddhisme. Il est la forme la plus pratiquee en Asie du sud est et est ainsi qualifié d'école du Sud, par comparaison au Boudhisme Mahayana, ou école du Nord, que l'on retrouve au Nepal, au Tibet, en Chine ou au Japon...

Les 3 principes de base du boudhisme Theravada sont les suivants:

- le dukkha (la souffrance, l' insatisfaction )

- l'anicca (l' impermanence ou le caractère éphémère de toute chose)

- l'anatta (la non-substantialité de la réalité, l' impermanence de "l'âme")

Qui a compris l'anicca sait qu'aucune expérience, aucun état d'esprit, (joie, colere,...) aucun objet physique ne dure ("Ce qui n'existait pas hier et n'existera plus demain n'existe pas non plus aujourd'hui").
S'accrocher à l'expérience, à l'état d'esprit et aux objets en changement constants ne sert qu'à créer le dukkha. L'anatta consiste à comprendre que, dans un monde en changement constant, on ne peut en désigner aucune partie en disant: "C'est moi", "c'est Dieu", "c'est l'âme".

Le Boudha ayant atteint l'eveil ou Nirvana a alors preche les  4 Nobles Verites ayant le pouvoir de liberer l'etre humain qui les realise:

- La vérité du dukkha - 'Toute forme d'existence est sujette au dukkha.

- La vérité de la cause du dukkha - "Le dukkha est causé par le tanna (désir)".

- La vérité de la cessation du dukkha - "Eliminez la cause du dukkha (le désir) et le dukkha cessera".

- La vérité du sentier - "l'Octuple Sentier est le moyen de mettre fin au dukkha".

Mais qu'est-ce que le Nobre Sentier Octuple ?

Il s'agit de la voie qui mene a la cessation de la souffrance. Il est appele egalement "chemin du milieu" car il evite ainsi les deux extremes que sont d'une part la recherche du bonheur par la soummission aux plaisirs des sens et d'autre part une ascese pure et dure. Bouddha a experimenté ces deux etats, l'un dans sa jeunesse luxieuse, l'autre au court de sa longue errance ascetique avant son Eveil. Ni l'un, ni l'autre ne lui permirent de faire cesser la souffrance.

Les 8 etapes peuvent etre classées en 3 parties:

La Sagesse

1. La comprehension juste

2. La pensée juste

L'ethique

3. La parole juste

4. L'action juste

5. Le mode de vie juste

La meditation

6. L'effort juste

7. L'attention juste

8. La concentration (ou médiation) juste

Il existe donc bel et bien une cessation de la souffrance. Lorsque la soif de l’existence (source du désir et de la douleur) est éteinte, alors est le Nirvana ("l'Eveil") terme sanscrit qui signifie "extinction","liberation".

Le Nirvana n'est ni un paradis ni la mort mais represente la fin de la croyance en un ego autonome et permanent. On parle alors de "non-etat" qui renvoie a l'extinction de la soif, du désir, de la haine, de l’Illusion.

Dans la pratique, les boudhistes laotiens ne cherchent pas vraiment a atteindre l'éveil, sinon d'acquerir suffisement de merite (en donnant de la nourriture aux moines, en apportant des offrandes aux temples) pour améliorer leur existence future (éviter la reincarnation ou limiter le nombre de renaissance).

Si certains moines passent leur vie entiere au Vat (temple), etre moine boudhiste peut etre une experience beauoup plus temporaire. En effet, tout Lao boudhiste est censé se faire moine pendant une courte periode de sa vie (de quelques semaines a plusieurs annees), si possible entre la fin de sa scolarite et son entré dans la vie active.

Vang Vieng ou le Cancun a la sauce Lao Lao

 Sabai diii,

Les occidentaux sont des sauvages, bon, ne faisons pas de generalites , n'est ce pas ? Mais quand meme..

On a croise une ribambelle d'ostralopitheques a Vang Vieng..C'est un peu le Cancun des Anglo-saxons si vous voyez ce que je veux dire et ca choque !

On avait lu dans le guide que le tourisme avait fait de droles de ravages dans le coin mais c'est peu dire ..

En gros, il s'agit de la station touristique de jeunes occidentaux qui viennent clairement a VV pour se mettre torchon, chiffon, carpette ! 

Le concept : Faire du tubing (activite principale) sur la riviere qui borde VV et s'arreter a tous les bars qui offrent le bucket (autrement dit le seau d'alcool) de Lao Lao a prix derisoire. En conclusion tu obtiens une bande de degeneres affichant fierement leur ebriete en plein milieu de la rue, a moitie a poil (dios mio les filles n 'ont aucune dignite , les plus pudiques portant un mini short).

Dans la culture bouddhiste, il est de bon ton de se couvrir et notamment au Laos. Il ne faut toutefois pas trop en demander à ces jeunes gens, la plupart pensant que Bouddha est un bar à la mode...

Pour americaniser un peu plus tout ca, les bars du coin passent en boucle des episodes de 'friends' et les toutous scotchent toute la journee affales sur des banquettes. 

Notre petit bungalow

Bref, vous aurez compris qu'on a pas vraiment aime cette ambiance.

On est reste tout de meme une journee car la region est magnifique, on a loue un scoot et on s'est echappe dans les environs.

Plus loin, des kilomètres de sentiers s’étendent à travers les rizières dominées par des formations karstiques typiques de la région. Nombre de grottes sont accessible.

Les pitons karstiques

La campagne de Vang Vieng regorge aussi de cours d’eau, et de lagons où se baigner pour fuir la chaleur de l’après-midi.

Les meuh

Cetait une tres belle journee mais decidons de poursuivre rapidement vers le Sud ...

Le lagon ...

Les cascades de Tat Kuang Si

Les chutes de Tat Kuang Si se situent a une quarantaine de km de Luang Prabang.

Avec Stephane et Camille, nos 2 tour-du-mondistes (que nous avions rencontres il y a 6 mois au sommet du Macchu Pichu et que nous retrouvons par hasard ici), nous negocions un tuc-tuc assez tot le matin afin d'aller passer quelques heures sur le site en dehors des "heures de pointe"...

Bien nous en a prit car l'endroit est superbe !

Sur 3 niveaux differents et au milieu d'une belle vegetation, des petites cascades se jettent dans des bassins d'eau claire.  Il n'y a presque personne et nous pouvons donc profiter d'un petit bain dans l'eau fraiche tres tranquillement... L'eau est vraiment d'une couleur somptueuse et on ne se lasse pas d'etre au milieu de cet environnement (et pourtant entre la Reunion ou Iguazu, on en a connu des cascades !)

Et dire qu'il y a encore quelques jours nous etions sous la pluie et dans le froid !

Apres 2 ou 3 heures a barboter et a apprecier ce cadre enchanteur, on retrouve notre tuc-tuc driver qui a eu le temps de se caler une petite sieste...

Sur le retour on fait une pause dans un village Hmong, qui visiblement, s'est fait pourrir par le tourisme depuis belle lurette... Une succession de stand d'artisanats, des enfants ressitants par coeur "buy me something five thousand"... Aussi mignons soient-ils, on ne donne ni n'achete jamais aux enfants (qui devraient etre l'ecole...), aussi, la "visite" se termine rapidemment.. On a vraiment pas aime ce petit village et ce que l'attrait des dollars occidentaux fait subir a ces pauvres enfants...

On oubliera vite cela pour se recentrer sur d'autres realites plus joyeuses..

au "sommet" de la cascade

La cite royale - Luang Prabang

Elle fut la première capitale du Laos, dont le premier roi y était né: le roi Fa Ngum, considere comme le premier fondateur du Laos et le premier a reconnaitre la parole de Bouddha. Ville influente, centre artistique et culturel, elle represente egalement un haut symbole spirituel pour tous les bouddhistes et particulièrement du Bouddhisme Therravada.

Vu sur Luang Prabang

Luang Prabang est en effet une ville exceptionnelle par la simple concentration de temples dans un petit périmètre. Quoique quasiment complètement détruits à la fin du XIXe, ils furent reconstruits à l’identique, et représente aujourd’hui un patrimoine rare en Asie du Sud-Est.

Wat MAi

Wat Xien Thong

Wat Phu Sit

Bordee par le Mekong et la Nam Ou, Luang Prabang vit au fil du temps. Il y règne une atmosphère spéciale, calme, silencieuse. On apprecie...

La Nam Ou qu on adescendu antre Muang Khua et Nong Kiaw

Je dis souvent que le Bouddhisme n’est pas une religion mais une philosophie de vie. Je trouve qu'on le ressent particulierment dans les pays qui le pratique. C'est un mode de vie, une règle sociale, qui contribue a l'apaisement des populations et au respect de chacun. 

LE Mekong

C'est la conclusion a laquelle on est arrive en comparant notre experience au Vietnam (pays qui melangent les croyances et ou les gens prient essentiellement pour de l'argent - des pervertis en fin de compte) a celle de Thailande ou Laos (majoritairement bouddhistes).

D'ailleurs, a Luang Prabang, la pratique du Bouddhisme rythme la vie des laotiens dès le matin. Plus que nulle part ailleurs au Laos, les habitants participent au rituel d'offrande du riz qui permet à des centaines de bonzes de se nourrir (ils ne peuvent se nourrir qu’à partir de ce qu’on leur donne). 

En fait, la journée prend naissance le soir, par la préparation du riz collant. Ce riz demande une longue préparation puisque plusieurs heures sont nécessaires avant de pouvoir être consommable (avant d’être cuit, il doit être soigneusement nettoyé de ses impuretés à la main, puis doit reposer une demi-douzaine d’heures dans l’eau avant d’être cuisiné, vers 5h-5h30 du matin).

 
Il est de coutume que les bonzes sortent tous à la même heure, le vénérable de chaque temple en tête de son cortège. Ils sont plus d’un millier dans cette petite ville ne comptant que 20000 âmes.

Des mini bonzes

Le cortege

Nous y avons assistees et nous avons ete emerveilles par ce rituel mais a la fois tres genes d'accroitre le nombre de toutous venant photographier ces instants presques "intimes".

Laos by boat

Nous arrivons au Laos a Muang Khua, petit village posté au bord de la Nam Ou, cet affluant du Mekong que nous allons suivre quelques jours. Apres une nuit de repos, nous empruntons en effet un petit bateau afin de descendre vers le sud la Nam Ou jusqu'a Nong Kiew d'ou nous rejoindrons Luang Prabang.

sur la Nam Ou

notre bateau

On embarque donc a une petite dizaine sur un petit bateau a moteur. Les paysage sont superbes, nous sommes entourés de collines recouvertes d'une végétation intense. Nous ne croisons que quelques pirogues de pecheurs venus des rares villages allentours.

village tribal

Entre temps, nous avons decidé de faire halte en route, au village de Muang Ngoi Neua. Celui-ci est constitué d'une unique ruelle en terre presque entierement vouée au tourisme (guesthouse, restos, epiceries). Ce qui  ne lui enleve rien de son calme et de son charme. On profite de notre bungalow avec  sa superbe vue pour se detendre un peu.

vue de notre bungalow a Muang Ngoi Neua

Le lendemain nous devions partir en treck avec un petit groupe de francophone pour assister a un mariage au sein d'un village Hmong. Malheureusement, la pluie qui avait commencé la veille au soir ne s'arrete plus et au vue de notre maigre equipement (pas de pantalon, pas de pulls), on annule la sortie et on saute sur un bateau pour Nong Kiew. D'ailleurs on a l'impression que ce jour la, tous les falangs (etrangers) du village se sont decidés a partir !

le village de Muang Ngoi Neua

Apres 1h de traversee plus ou moins calme (la pluie ne se calme pas et on passe par quelques petits "rapides"), on arrive tout grellotant a Nong Kiaw. On est trop nombreux pour l'unique minivan realisant le trajet jusqu'a Luang Prabang, on se retrouve donc quelques-uns a devoir partager un songteaw (pick-up agremente de deux banquettes en bois un peu molletonnees) pour effectuer encore 4h de route au milieu des sacs de riz et des poules... On a faim et tres froid ! Une autrichienne partage avec tout le monde son sticky rice au lait concentre sucre. Un papi laotien sort une bouteille de lao lao (alcool de riz) et tout le monde boit quelques gorgees pour se rechauffer...

Apres 4 ou 5h de route, on arrive enfin a Luang Prabang ! La pluie continuera encore 2 jours avant de cesser pour nous permettre de decouvrir enfin la "Cite Royale du Laos"...

Sur la route entre le Vietnam et le Lao

Xin Chao ou Sabai dii ...

Nous voici sur la route pour 10 heures de mini van, taxi B ..entre Sapa et Dien Bien Phu

On nous a recupere en dernier donc vive le strapantin .. Ce sera un post photo pour l'occasion .

Dans le taxi B de Sapa a Dien Bien Phu

Sur la route pour Dien Bien Phu

 

 Puis lendemain, reveil a 5 heures du mat pour prendre le bus direction le Lao. En tout, 50 km pour rejoindre la frontiere, puis 50 km pour rejoindre Muang Khua. On met environ 9 heures de trajet.

Notre deuxieme bus pour passer la frontiere, pause petite dejeuner soupe

Sur la route pour le Lao

Mang Khua, premiere ville du Laos

Nous voila au Lao !